Avec l’étude du logo MUSEALE, acronyme des mots Musée et Alessandria, on a voulu déterminer la signification de "Musée de la Ville" et la lier à l’identité historique et contemporaine du territoire, tout comme au ‘lieu dynamique’ où l’on peut éventuellement changer souvent de parcours, et où les espaces sont porteurs d’une ‘empreinte’ génétique qui leur permet une configuration variable.
Le territoire d’Alessandria présente les caractéristiques typiques de la ‘frontière’ avec une forte connotation du concept de ‘seuil’. Zone de transit mais aussi de brefs séjours sédentaires. Lieu donc de concentration d’hommes, d’échange et d’expansion culturelle. Point de rencontre entre cultures différentes et  puzzle de l’identité territoriale, d’où la volonté de créer un musée.
Le concept est un ‘signe’ fort mais neutre, lieu de la mémoire mais projeté dans le futur, qui porte en soi l’occasion pour le visiteur de s’étonner avec le réel et le fictif, avec le virtuel, avec le  tridimensionnel et avec l’olfactif, y compris les ‘effets spéciaux’. Le lieu est pensé même pour satisfaire la ré-création et, pourquoi pas, la consommation culturelle, tellement fondamentale aujourd’hui. La visite du musée devient dès lors le point de rencontre, espace de congrès, bibliothèque, restaurant et show-room.
Le Musée de la Ville devient une expérience à voir, à écouter, à humer, à toucher, mais également un espace de travail ouvert, lié à d’autres réalités comme les universités, les archives d’État, les bibliothèques, interconnecté avec l’extérieur, où l’extérieur s’identifie avec la ville, le territoire, le réseau entre musées de Provinces, de Régions et d’États étrangers, et avec ‘l’ailleurs’ si proche des activités industrielles liées aux secteurs appartenant à d’autres contextes et traditions culturelles.
Lieu de convergence d’expositions par définition, le musée est aussi un centre de documentation, de recherche et d’expérimentation, lieu didactique, noyau de ‘mise en réseau’, lieu dynamique où dans lequel il est possible de changer constamment de voie grâce à des tracés non contraignants; dense d’espaces projetés avec une configuration variable, altérable. L’itinéraire du musée devient ainsi une grille multivisuelle et littéraire, réticulaire, définie comme une écriture non séquentielle, un schéma narratif ouvert à de multiples connections accessibles à partir de tous les points du ‘réseau’.
Le musée, conçu comme une structure démocratique accessible à tous, même aux personnes ayant un handicap sensoriel ou physique, introduit les notions du ‘tactile’ et de ‘l’olfactif’ posant ainsi le thème de l’accessibilité non comme un fait normatif mais plutôt comme un élément fondateur d’une nouvelle ‘démocratie urbaine’.
Alex Donadio